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22 NOVEMBRE : SAINTE CÉCILE, VIERGE ET MARTYRE

Raffaello Sanzio e aiuti, Estasi di Santa Cecilia fra i Santi Paolo, Giovanni Evangelista, Agostino e Maria Maddalena,1514 circa, Pinacoteca Nazionale di Bologna
La Patronne des musiciens et de la musique

Sainte Cécile, connue comme la Patronne de la musique, des musiciens et des musiciennes, mais aussi des luthiers et des autres fabricants d’instruments de musique, est née dans une noble famille romaine au début du IIIe siècle.

Sa biographie se trouve dans des textes dont l’authenticité historique n’est pas garantie, mais son existence n’a jamais été mise en doute. En effet, dès 496, Cécile est vénérée par l’Église de Rome comme vierge et martyre. Une basilique a été construite sur le site de sa maison à Trastevere, sa fête est inscrite au calendrier liturgique le 22 novembre et son nom figure dans le canon de la Messe.

Le récit de sa vie se trouve dans les Passio, qui relatent les biographies des martyrs des premiers siècles. Selon les Actes de Cécile du VIe siècle, repris par le Dominicain Jacques de Voragine dans sa Légende dorée, rédigée en 1260, la martyre appartenait à l’illustre famille aristocratique des Cecilii. Élevée dans la foi chrétienne, jeune femme fervente, charitable et humble, elle fit vœu de virginité. Mariée de force à un païen nommé Valérien, elle réussit à convaincre son mari de respecter son désir. La nuit de leur mariage, Cécile lui révéla qu’un ange veillait sur sa virginité. Désireux de voir cet ange, Valérien décida de devenir chrétien et se fat baptiser par Urbain Ier. Le frère de son mari, Tiburce, embrassa également la foi.

Lorsqu’il apprit cette conversion, le préfet Turcius Almachius fit arrêter Cécile et les deux frères. Cécile fut enfermée dans sa maison, tandis que Valérien et Tiburtius furent condamnés à mort. Leur témoignage suscita la conversion du geôlier Maxime.

Pendant ce temps, Cécile continuait à catéchiser les personnes, qui devenaient chrétiennes. Le Pape se rendait souvent chez elle pour baptiser les catéchumènes. Dénoncée une nouvelle fois comme chrétienne, elle fut traduite devant le préfet. Sommée de sacrifier aux idoles, elle refusa. Elle fut alors condamnée à être décapitée. Par trois fois, la hache du bourreau ne réussit pas à trancher son cou, mais elle lui laissa trois plaies. C’est alors que Cécile entendit une mélodie venue du ciel, le chœur des anges. C’est la raison pour laquelle elle devint ensuite la patronne des musiciens. Elle mourut après une agonie de trois jours, vers l’an 230.

Selon la tradition, elle distribua tous ses biens aux pauvres et recommanda au Pape Urbain Ier tous les fidèles qu’elle avait convertis, en disant : « J’ai demandé au ciel ces trois jours de temps pour te faire une dernière fois mes recommandations, et pour te prier de consacrer une église à l’emplacement de la maison où je meurs ». Cette église existe toujours, c’est celle de « Santa Cecilia in Trastevere » à Rome, où sa dépouille mortelle est conservée. 

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